
La pandémie de COVID-19 a provoqué une véritable secousse sur le marché immobilier ancien en France, bousculant ses équilibres jusque-là bien établis. Durant les confinements successifs, les transactions se sont effondrées, stoppant net de nombreux projets d’achat et de vente, avec des effets immédiats que les principaux acteurs du secteur des agences comme Century 21, Laforêt ou Orpi aux plateformes comme Meilleurs Agents et SeLoger ont dû tenter de gérer face à une incertitude sans précédent. Mais ce choc initial a aussi enclenché des mutations profondes : la montée en puissance du télétravail, les nouvelles attentes des acquéreurs pour des biens plus spacieux et adaptés, la digitalisation accélérée des processus transactionnels et un rééquilibrage progressif des prix selon les zones géographiques. En 2025, tandis que le marché affiche une résilience certaine, les professionnels de l’immobilier, tels que Foncia ou Groupama Immobilier, ajustent leurs pratiques pour saisir les opportunités tout en anticipant les futures turbulences. Cette analyse détaille les impacts immédiats de la crise, leurs répercussions sur les prix, les comportements d’achat, les perspectives d’investissement ainsi que les tendances à venir selon les enseignements des experts et données récentes.
Les impacts immédiats du COVID-19 sur le marché immobilier ancien : contraintes, réactions et premiers ajustements
Avant la crise sanitaire, le marché de l’immobilier ancien en France vivait dans une certaine continuité avec des cycles de hausse et de baisse modérés. L’arrivée du COVID-19 dans les premiers mois de 2020 a cependant agi comme un choc brutal. Les confinements imposés ont entraîné l’arrêt quasi total des opérations immobilières. Les visites physiques de biens ont été suspendues, les rendez-vous entre acquéreurs et vendeurs raréfiés, aboutissant à une chute spectaculaire des transactions. Ce phénomène fut particulièrement ressenti dans les grandes métropoles où la densité de populations et le recours intensif aux agences immobilières comme Berkshire Hathaway HomeServices et d’autres réseaux nationaux ont été frappés de plein fouet.
Ce ralentissement forcé a incité les acteurs du marché à revoir leurs stratégies. Du côté des vendeurs, notamment ceux appartenant au Syndicat National des Professionnels de l’Immobilier (SNPI), un climat d’incertitude économique poussait à l’ajustement des prix, bien que ces modifications fussent généralement modérées. Les acheteurs, pour leur part, se sont montrés hésitants à s’engager dans un contexte où la visibilité future semblait compromise. Paradoxalement, certains investisseurs opportunistes, comme ceux suivis par Pioneer Investments, ont cherché à profiter de la crise pour identifier des biens sous-évalués dans des secteurs encore peu touchés.
Les agences immobilières telles que Lacforêt ou Century 21 ont rapidement développé ou intensifié leurs outils digitaux pour répondre à ce blocage temporaire. Les visites virtuelles, les conseils en ligne et les signatures électroniques sont devenus des pratiques courantes, permettant de maintenir une activité malgré les contraintes sanitaires. Ces adaptations ont favorisé une reprise anticipée dès la levée des premières restrictions, illustrant l’ingéniosité du secteur en période de crise. Un exemple marquant a été la réforme progressive des visites virtuelles proposées par Foncia et Orpi, qui ont facilité les prises de décision pour de nombreux acheteurs réticents.
Fluctuations des prix dans l’immobilier ancien après la pandémie : facteurs et conséquences sur les territoires
Après la phase initiale de gel du marché, les prix de l’immobilier ancien ont commencé à évoluer différemment selon les régions et les types de biens concernés. Contrairement à ce que certains pronostiquaient, la grande majorité des secteurs n’a pas connu d’effondrement généralisé des prix. Toutefois, les données recueillies par Meilleurs Agents et l’analyse des tendances SeLoger indiquent une recomposition à la fois spatiale et qualitative des tarifs.
Dans les centres urbains, en particulier à Paris, Lyon ou Marseille, les prix ont subi à court terme une certaine pression à la baisse liée à l’exode temporaire des populations cherchant à s’éloigner des zones densément peuplées. Mais cet effet a été relativement limité dans le temps. Assez vite, la demande de logements anciens avec des critères spécifiques espace extérieur, confort pour le télétravail a permis de soutenir voire d’augmenter les prix dans certains quartiers ou villes moyennes. On observe ainsi des hausses notables dans des zones périurbaines, où beaucoup d’acheteurs privilégient désormais la qualité de vie.
Les taux d’intérêt historiquement faibles, propulsés par la politique monétaire accommodante post-COVID-19, ont joué un rôle clé dans cette dynamique. Ils ont permis à un large spectre d’acquéreurs, incluant les primo-accédants ou les familles en quête d’un logement plus adapté, de matérialiser leurs projets malgré l’inflation générale. Foncia et Groupama Immobilier ont par exemple rapporté une augmentation de demandes pour des logements comprenant des espaces modulables, essentiels pour les nouvelles formes de travail
Les transformations du comportement des acheteurs dans le marché de l’immobilier ancien après le COVID-19
Face à la pandémie, les habitudes d’achat et les attentes des acquéreurs dans l’immobilier ancien ont profondément évolué. Descendant des grandes métropoles vers des zones où l’espace est plus abondant, les acheteurs redéfinissent leurs priorités en mettant l’accent sur la qualité de vie, le confort et la possibilité de télétravailler dans de bonnes conditions. Ce changement a été largement amplifié par les mesures de confinement qui ont confronté chaque foyer à ses limites spatiales.
Les agences immobilières comme Century 21 et la plateforme Meilleurs Agents confirment que la demande pour des maisons individuelles avec jardin ou de petits ensembles résidentiels en secteurs périurbains a connu une recrudescence significative. Cette évolution n’est pas seulement guidée par un phénomène passager mais traduit un ajustement durable aux nouvelles réalités professionnelles et personnelles. Les acheteurs privilégient désormais des biens comportant des espaces modulables, un bureau, voire des aménagements pour pouvoir faire travailler plusieurs membres de la famille simultanément dans de bonnes conditions.
Une des conséquences majeures a été l’essor des visites virtuelles et de l’évaluation à distance des biens. Pour satisfaire cette nouvelle attente, Orpi et Laforêt ont multiplié les outils digitaux et les services de conseil à distance, rendant les démarches plus flexibles et sécurisées. Les prospects peuvent désormais explorer plusieurs biens depuis chez eux, pré-sélectionner leur projet et n’engager une visite physique que lorsque le bien correspond parfaitement à leurs critères.